Encore une journée à courir dans tous les sens, vraie pile électrique à la première gorgée de café avalée à t'en faire grimacer, oui, tu trouves cela amère et pourtant tu t'obstines à en boire pour donner un coup de boost à cette journée. Courant à droit à gauche, te rendant d'un cours à un autre, tu finis vite par ressentir un coup de fatigue et cette barre de céréales cachée au fond de ton sac ne t'aidera en rien à garder le rythme de cette journée infernale. Marchant tranquillement dans ce couloir qui semblait désert, le nez collé dans ce porte documents, tu avais un devoir à rendre, tu n'étais pas du tout en retard pour cela, mais tu aimes te débarrasser des choses terminées. Tu avais emprunté ce qui semblait être un raccourci selon toi, levant les jambes pour monter ces marches, tu ne fis pas attention à cette autre personne qui arrivait droit sur toi, non, tu te pensais encore seule au monde dans ce coin-là. Le bousculant, en grand badabouuuuum ce fait entendre. Tu te stoppes alors en voyant ce brun faire son rouler boulet dans les escaliers. Figée, tu ne tardes pas à te précipiter vers lui pour venir à son aide "Désolée, vraiment désolée!! Tout va bien?" Demandas-tu en te penchant vers le jeune homme légèrement sonné, pour le coup tu t'en voulais vraiment de ne pas avoir relevé ton nez afin d'éviter cette catastrophe. Tu l'observes alors, ne le quittant pas du regard l'air inquiète, tu l'étais, qu'elle gourde tu peux être parfois!

Tu lui étais tout simplement rentrée dedans, tu ne t'imaginais pas si puissante pour l'éjecter ainsi de ta trajectoire, mais les marches y étaient pour beaucoup, il lui suffit d'en louper une pour qu'il dégringole jusqu'en bas. Tu n'en revenais pas, tu es habituellement maladroite certes, mais c'est bien la première fois que tu intentes à la vie d'un autre. Te précipitant vers lui, à genoux afin d'être à sa hauteur, tu l'observes tout en lui demandant si tout allait bien, mais vu sa tête, il était un peu beaucoup dans les choux, il fallait lui laisser un peu de temps pour le laisser reprendre ses esprits. D'un geste simple, tu passes ton pouce contre le front de celui-ci, sur cette marque rouge contre sa peau, il s'était blessé, tu t'en voulais encore plus. A ton tour, tu n'étais pas certaine de le connaitre, vu le monde dans cette université, peu étonnant de ne pas tous les connaitre, mais son visage ne t'était pas si inconnu que ça. Tu l'écoutes en fronçant les sourcils "Blue... Blue-Ivy" Tu observes autour de vous, le lieu restait désert, ce qui était tout de même assez étonnant "Dans les couloirs de l'université.." Dis-tu avant de reposer tes yeux sur le jeune homme "Ça va aller?" Il était peut-être préférable de l'emmener à l'infirmerie tout de même.

Il te demande ton identité, c'est tout à fait normal, mais ce qui était tout de même assez troublant c'est qu'il ne te répond pas en retour. Fronçant les sourcils, tu te posais des questions, avait-il momentanément un trou ou bien est-ce quelque chose de plus grave? Penser au pire n'est pas dans tes habitudes, mais là, tout de même. Tu l'observes, secouant doucement ton visage de façon négative, bien sûre, tu es une killeuse et ton but est de jeter les élèves à travers les escaliers, ça ne va pas bien chez lui! "Tous les jours, dès que j'ai l'occasion.." Simple ironie bien entendu, une façon pour toi de montrer que sa question est un peu stupide. Il redemande où il se trouve, tu l'aides alors à se relever, oui, vous n'alliez pas non plus rester éternellement au sol, tu ne réponds pas directement, tu préfères le dévisager "Quel est ton prénom?" C'est vrai, tu ignores toujours son identité et tu es aussi curieuse de savoir s'il s'en souvient "Je pense que tu devrais aller voir un docteur" Qui sait, il a peut-être quelque chose de grave et tu t'en voudrais d'en être la cause.

Elle me répondit comme si j'étais le dernier débile mental du coin....pourtant ma question n'était pas si débile, elle pouvait très bien avoir des tendances meurtrières. Genre les meurtriers en série il n'y a pas écrit sur leurs fronts 'Bonjour je suis un meurtrier en série, tu veux être mon ami?". Je secouais donc à mon tour négativement la tête comme pour lui signaler qu'intérieurement elle avait tord. Puis aucune question n'est débile, c'est ce que l'on nous répète depuis la maternelle /PAN/C'est aussi ce que je me disais' répondis-je en m’esclaffant de rire de bon coeur. C'est qu'elle avait aussi de l'humour la petite.
La demoiselle m'aida à me relever. Je lui fis mon plus beau sourire pour la remercier. 'Heu....je ne sais pas .....je n'arrive pas à m'en souvenir' répondis-je en fronçant les sourcils, passant la main dans mes cheveux pour ma marquer ma perplexité. 'T'as cas m'appelé John Doe" ajoutais-je avec humour me prenant pour le héros d'une série télévisé. 'Je sais pas....c'est quand même loin le docteur...' dis-je d'un air boudeur comme un enfant qui serait obligé d'aller chez sa mamie qui le force à manger des trucs pas bon. Elle n'était pas au bout de ces peines ♥

As-tu vraiment l'air du dernier psychopathe trainant en ville? Non, on t'a toujours dit que tu ne dégageais aucune crainte, que tu semblais bien trop mignonne, douce, pour faire du mal à autrui, ce qui t'agace un minimum au fond de toi, car lorsque tu tentes de paraître en tant soit peu menaçante, les gens finissent par te rire au nez, tu n'es pas prise au sérieux de ce côté-là, alors le fait qu'il te demande si c'était une habitude chez toi.. évidemment que tu prenais cela comme une question stupide. Voilà une réaction que tu as pour habitude de voir, le fait qu'on s'esclaffe de rire face à toi, tu observes l'homme en fronçant les sourcils, tu ne rigoles pas et pourtant tu es toujours d'humeur joyeuse. Tu cherches à connaître son prénom, il bug, il a un trou, mon dieu, qu'est-ce que tu as fait? "Je ne trouve pas ça drôle..." Tu commençais déjà à t'en vouloir, tu l'attrapes rapidement par le bras pour l'entrainer avec toi "Pas un docteur docteur, l'infirmière pour commencer, je pense que tu t'es fracassé le crâne bien plus que je ne le pensais.. j'aurais dû regarder devant moi, maintenant tu es cassé, je suis stupide..." Tu ne peux pas t'empêcher de parler encore et encore, c'est ainsi que tu te comportes lorsque tu te sens stressée, lorsque tu paniques, tu resserres fortement ta main contre son bras, légèrement crispée.

Enfaite j'avais peut-être parlé un peu trop vite, peut-être que finalement la demoiselle n'avait pas vraiment un sens de l'humour si développé que cela. Enfaite plus je la regardais avec précision, plus elle ressemblait à ce genre de fille coincé qui passe beaucoup trop de temps le nez plongé dans les bouquins. Je haussais des épaules, montrant que cela me faisait ni chaud ni froid. J'avais tellement l'habitude que mes blagues fassent un bide que je semblais immunisé. Essayant de me convaincre que cela était certainement du au stress, après tout j'étais censé perdre la tête hein . Alors que j'allais ajouter quelque chose d'autre pour détendre l'atmosphère, Blue se mit à parler & parler. Genre comme les filles quand elles passent des heures aux téléphones. Je hochais distraitement la tête pour qu'elle pense que je l'écoutais, mais enfaite dans ma tête je pensais plus à 'purée elle est plutôt belle', oui les testostérones guident notre instinct. 'Heu...rappelle moi comment tu t'appelles?" redemandais-je, bien décidé à me prendre pour le petit poisson bleu de disney encore pour un petit moment. Puis c'était tellement drôle de la voir paniquée que j'en profitais un maximum.

Tu paniques, tu viens à trop parler, c'est bien normal, tu viens de lui fracasser le cerveau sans que tu ne le veuilles vraiment, un accident voilà tout. Tu l'attrapes par le bras afin de l'entraîner jusqu'à l'infirmerie, il faut que quelqu'un vérifie tout ça, tu espères alors que ce n'est que temporaire. Il te prend peut-être pour folle à parler ainsi, si rapidement, en tout cas c'est ce que tu penserais. Il te redemande ton prénom, tu te stoppes alors, relâchant son bras, tu te tournes vers lui, il y a de nombreux avantages à avoir la mémoire effacée, pourquoi ne pas rigoler un minimum afin de relâcher cette atmosphère qui se faisait bien trop stressante pour toi "Blue-Ivy... on a eu une aventure hier soir... moi qui pensais être du genre inoubliable..." Une moue se dessine sur tes lèvres, au fond ça t'amuse cette ânerie, tu n'es pas une coincée du derrière comme il pouvait certainement penser, juste légèrement bouleversée de l'avoir abimé.

Fier de mon petit jeu, je n'avais pas pensé que la demoiselle pouvait en abusé. Surtout que sous ces airs angéliques & de barbie , la blondinette semblait bien caché son jeu. J'avais du tellement pensé fort qu'elle avait un balais coincé dans les fesses qu'elle m'avait entendu. 'Je suis désolé je ne me souviens de rien' m'excusais-je en fronçant les sourcils, m'arrêtant dans notre course d'aller à l'infirmerie. . 'Mais euh.....il c'est passé quoi hier soir?' demandais-je avec perplexité. Où comment s'enfoncer de plus en plus dans un délire & un mensonge qui commence à devenir aussi gros qu'un iceberg. De tout façon, vu la tournure que les évènements prenaient, cela ne pouvait être que drôle. 'Hé! Mais du coup tu me connais....tu connais mon nom!' m'exclamais-je dans l'espoir de la prendre au piège. Bah ouai, c'est mal de mentir à des gens que tu connais pas -moi cela compte pas- . Puis au point où on en était, elle était très bien capable de m'inventer un prénom débile simplement pour pouvoir se foutre de ma figure intérieurement.

Tu as finalement décidé de profiter de l'occasion pour rigoler un peu, le bon moyen pour toi de détendre l'atmosphère, éviter trop de stress et puis il perd la boule autant en profiter un minimum, de toute façon demain il ne se souviendra peut-être plus de rien, enfin c'est ainsi que tu le voyais. Vous avez eu une aventure, il veut savoir ce qu'il s'était passé au juste, haussant légèrement les épaules tu t'avances vers lui en le regardant droit dans les yeux "Toi, moi, dans un lit, vêtements non requis" Un sourire amusé sur le coin des lèvres, tu restes proches à observer ses yeux puis finalement tu finis par faire un pas en arrière "C'est dommage que tu aies oublié..." Soupirant tu lui tournes le dos pour continuer ta marche, mais finalement tu finis par te stopper lorsqu'il prétend que tu es supposé connaître son prénom..., merde. Tu lui tournes toujours le dos, cherchant rapidement quoi répondre, tu te retournes finalement vers lui "Disons que cette nuit j'avais autre chose en tête que de connaître ton prénom..." Ouais Blue! Chapeau, t'es trop une warrior!! Continue comme ça! Tu ne te pensais pas si bonne menteuse.

La tigresse sortait ces griffes. Les yeux pétillants de malice je la regardais débiter ces mensonges & sa vie imaginaire les uns après les autres . Elle ne semblait ni mal à l'aise ni même coupable de me sortir autant de connerie à la seconde. Mais bon, je ne pouvais pas non plus lui en vouloir. Si j'avais été dans la même position j'aurais certainement agit de la même manière -surtout devant une personne aussi joli que moi- Oui, où comment s'envoyer discrètement des compliments.Je la regardais pas vraiment convaincu 'Hum.....pas que je te trouve pas à mon gout mais tu sais....je suis gay." répondis-je du tac au tac me mordant les joues pour ne pas rire. Non mais c'était pas de ma faute si elle me tendait une perche. Voyant son visage peu à peu se décomposé j'ajoutais 'Non mais je rigole hein...' . Oui j'étais un mâle & un vrai. J'avais aussi failli rajouter 't'es sûr de ne pas avoir pris tes désirs pour des réalités' mais je retenais de justesse cette remarque cinglante. Cela n'aurait pas été super sympa de ma part.

Fière d'avoir bien répondu tout en t'amusant avec lui, soudain ton visage se fige, peu à peu ton sourire s'efface suite à cette surprenante révélation. Pour le coup tu t'étais lamentablement ridiculisée après avoir prétendu avoir partagé son lit "Oh, crotte" Dis-tu simplement en gardant ton regard figé sur son visage, finalement tu finis par baisser les yeux, comme gênée d'avoir été prise en flagrant délit de pur mensonge "Tu m'apprends quelque chose, j'ignorais que tu préférais autant que moi les cornichons" Ta manière pour désigner les hommes. Tu trouvais tout de même cela comme étant du gâchis, un si bel homme aimer les hommes? OMG Même s'il venait de prétendre plaisanter, tu allais pourtant croire en ses paroles, voilà, à tes yeux il est gay "Bizarre pour un amnésique de se souvenir aimer les hommes.." Bah oui, s'il ne se souvient même pas de son prénom, comment se rappeler son orientation sexuelle? Tu venais à te poser des questions. Peut-être était-ce parce qu'il ne ressentait aucune attirance en t'observant, c'est fort probable, ou peut-être que tu n'es tout simplement pas son type, tant de possibilités.

Bizarrement, & je ne sais trop pour qu'elle raison Blue semblait avoir retenu que cela de la conversation. J'étais gay. C'est triste, en quelques secondes toute ma virilité venait de disparaître Heureusement que je n'étais pas le genre à faire attention à son physique & à preter attention à ce que l'on pouvait bien penser de moi. Elle semblait cette fois-ci particulièrement gêné, cela même après l'avoir réconforté sur mon orientation sexuelle. Je soupirais, les filles étaient vraiment trop compliquée à comprendre. D'ailleurs, je mis quelques minutes à comprendre ce qu'elle entendait par cornichon, elle est trop mimi. Elle commençait de plus en plus à me faire penser à une petite fille toute naive & fragile, cela devait être l'effet Barbie 'Mais non, mais je préfère les pêches & pas les cornichons' tentais-je à nouveau pour lui faire comprendre que j'aimais les filles.
J'avais d'ailleurs failli faire une gaffe avec cette petite farce. 'Je sais pas....je me souviens de certains trucs ....genre je crois que j'ai un poisson qui s"appelle Némo....ou c'est peut-être un film?' commençais-je à lui expliquer avec le ton du question existentielle .

Il ne fallait pas prétendre cela, tu retiens que ce que tu veux et pour toi, dorénavant, cet homme est gay, comme quoi, il faut réfléchir à deux fois avant de dire les choses Il tente alors de te faire à nouveau comprendre, que son kiffe, ce sont les femmes, mais tu es têtue et tu en rajoutes une couche "Tu sais, tu n'as pas à en avoir honte, je ne te jugerais pas" dis-tu en l'observant, un petit sourire sur le coin des lèvres. Étrange qu'il se souvienne de cela et non pas de son prénom ou autre, à croire que c'est la seule chose qu'il se souvient. Tu te mets alors à ricaner doucement lorsqu'il se mit à parler de Nemo "Dessin animé, il est amusant!" dis-tu comme si tu étais une gamine accroc à ce genre de choses, bon tu peux l'avouer, tu regardes parfois des films Disney et autres "D'ailleurs, tu me fais un peu penser à Doris" Tu te mets à rire bien plus, c'est vrai, il a tous les airs d'une vieille Doris perdue.

Rien à faire la jeune Whitaker ne semblait pas en démordre, cela lui semblait être comme une évidence. D'ailleurs, je ne savais pas vraiment comment le prendre? On va dire comme un compliment hein J'hésitais à lui répondre quelque chose comme 'Oui c'est ça j'ai honte' ou à lui faire un dessin.....mais bon même avec un dessin je n'étais pas vraiment sûr qu'elle comprenne. Je me contentais donc simplement de répondre d'une voix légèrement ironique. 'Je suis content de voir que tu me juges pas d'aimer les cornichons' De toute façon au point où en était elle pouvait me prendre pour la reine d’Angleterre cela ne ferait pas une réelle différence. 'Ahh mais c'est pour cela qu'il me dit quelque chose!' m'exclamais-je de bon coeur, me donnant le genre que mes souvenirs imaginaires remontaient. 'Ouai je sais cela doit être parce qu'on a le même coiffeur ' répondis-je en rigolant dans mon élan de celui qui dira la plus grosse connerie aura le droit à un cookie. Il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre.

Tu voulais y croire, peut-être était-ce au fond un peu une manière pour toi de l'agacer légèrement avec cela, maintenant que tu t'étais ridiculisée après avoir prétendu avoir partagé le même lit que lui, un mensonge, bien que tu ignores encore le fait que depuis le début c'est lui qui se moque de toi "Tu es célibataire?" demandas-tu d'un air intéressé, pas pour toi, mais ton ami gay. Puis tu tapes ton front de ta main "Que je suis bête, tu n'en sais rien et puis je suis sûre que tu ne l'es pas" Nemo voilà la conversation la plus intéressante qui soit Tu ne peux pas t'empêcher de ricaner à la suite de ses bêtises "Au moins, tu n'as pas perdu ton sens de l'humour" Il est drôle et ça fait du bien de rire un peu. Tu reviens alors vers lui pour lui reprendre le bras, comme s'il était incapable de marcher sans ton aide, c'est surtout par crainte qu'il se perde entre deux couloirs "Cependant, je t'amène tout de même à l'infirmerie" Par crainte, peur qu'il ait quelque chose de très grave à la tête, ton côté sérieux reprenait vite le dessus, tu ne voudrais pas être responsable de blessure bien plus grave que sa perte de mémoire.

Comme je vous disais les filles étaient compliquée, & Blue ne semblait pas échapper à cette règle. D'ailleurs je ne comprenais même pas le cheminement de ces idées dans sa tête. Si cela se trouve elle me trouvait plutôt mignon comme mec, & tout cela relevait enfaite d'une technique de drague Où comment prendre ces désirs pour la réalité. 'Oui voilà je ne m'en souviens plus....' répondis-je tout doucement en me grattant le front, comme si je parlais à une débile mentale. 'Heu....pourquoi cette question enfaite?' hasardais-je pour tâter le terrain, & puis surtout être sur qu'elle ne c'était pas encore inventé de faux truc.
'Si tu veux je te donnerais l'adresse un de ces quatre, quand je m'en souviendrais....' répliquais-je amusé en lui faisant un petit clin d'oeil.
Malheureusement pour moi, la blondinette ne semblait pas avoir oublié son but principal: m'emmener à l'infirmerie. Réticent, j'essayais comme un gamin de deux ans de trainés les pieds aux sols & de regarder mes lacets. Toutefois, la demoiselle pleine de ressource me tirais par le bras, m'obligeant à marcher plus rapidement. J'aimais ni les hôpitaux ni les infirmeries. Surtout que l'infirmière allait se rendre compte de mon manège. A moins que miraculeusement la mémoire me revienne

Une question innocente, à titre informatif, est-il célibataire? Dans ta tête il ne l'était peut-être pas, c'est vrai toi-même tu t'es rendu compte qu'il est mignon, toutes les filles.. ou mecs.. doivent lui courir après! Il ne se souvient pas, que c'est étonnant! Il vint alors à te poser une question qui te mit bizarrement mal à l'aise, pourquoi donc? Après tout tu ne faisais que te renseigner pour ton ami gay.. ou pas en fait, peut-être qu'inconsciemment tu avais posé cette question pour toi "Oh.. hum... j'ai... un ami gay celib" Tu bégaies, tu ne peux pas faire plus convaincante, il devait forcément avoir bien compris que l'ami en question était vraisemblablement qu'une simple excuse. Tu ricanes une nouvelle fois à son histoire de coiffeur avant de t'emparer de son bras, oui tu allais l'entrainer jusqu'à l'infirmerie, c'était la meilleure chose à faire après un traumatisme tel que celui-ci. Tu remarques alors sa façon de trainer les pieds, tu fronces les sourcils en observant les pieds de celui-ci puis tu relèves ton regard vers son visage "Quoi? Tu n'aimes pas l'infirmerie?" demandas-tu, intriguée, sa façon d'agir te laissait supposer cela.

Mon instinct ne m'avait décidément pas trompé, la demoiselle se renseignait pour son ami gay. Si cela se trouve mon charme naturel fonctionnait aussi sur les garçons, il faudrait que je me renseigne un de ces quatre , sait on jamais si un jour un mec' vient me faire des avances Je décidais finalement de ne pas répondre puisque de toute façon la partie était perdu d'avance, on trouvait apparemment ma photo à coté de la définition homosexuelle dans le dictionnaire. Je levais discrètement les yeux aux ciels & soupirais.
'Je ne sais pas.....j'aime pas c'est tout.....genre y'a des bébés que cela traumatisent de sortir du vendre de leurs mômans....je pense que je fais partie de ceux-ci ' expliquais-je de la manière la plus sérieuse & convaincante possible. Je crois en plus que cela existe, il me semble que je l'ai lu un jour dans un magazine de psychologie pendant que j'étais au wc. Ma vie est cool je sais Du coup je profitais de cette petite question pour nous arrêter dans notre marche. Il fallait que je gagne du temps car nous étions plus qu'à quelques mètres de l'infirmerie.

De toute évidence, il ne semblait pas retenir le fait que tu le prennes pour gay, il préfère même éviter de discuter trop longtemps dessus et de passer à autre chose. Même pas drôle Enfin bref, tu remarques cette façon qu'il a de traîner les pieds et sa réponse t'amusa d'autant plus que ça te pousse à éclater de rire. Décidément vu comme ça, tu ne le pensais pas aussi dérangé "Personnellement, je ne me souviens pas du moment où je suis sortie du ventre de ma mère" Comment s'en souvenir, toi-même avais du mal à te dire que des gens pouvaient s'en rappeler. "Tu as besoin que l'on te rassure comme pour un enfant, en te répétant que tout se passera bien?" demandas-tu en souriant tout en restant à son côté. Il venait de se stopper, non, il n'est décidément pas prêt à y aller. Tu soupires alors tout en te postant face à lui "Je vais t'avouer une chose, moi non plus je ne suis pas très hôpitaux et autres" dis-tu en grimaçant légèrement et non pas parce que tu es traumatisée d'être sortie du ventre de ta mère, non, pour un tout autre genre de traumatisme "Alors, soit un grand garçon" ajoutas-tu d'une douce voix enfantine, comme si tu parlais à un gamin, oui, sur le moment, tu le prenais un peu pour tel en fait

Blue rigola de bon coeur face à ma remarque, au moins j'avais eu le mérite de la faire rire. En espérant qu'intérieurement elle ne se moque pas trop de ma figure, je savais déjà que je ressemblais à un Clown. Quoi qu'elle semblait légèrement frustré de ne pas plus continuer notre géniale conversation sur mon orientation sexuelle. J'm'en fou dans ma tête je sais que je préfère les pêches Tu ne t'en souviens pas encore mais un jour paaf quand tu t'y attendras le moins tu seras traumatisé' répondis-je complètement de mauvaise foi.
'Hééé....mais je ne suis pas un gosse de deux ans.....' m'exclamais-je d'un air boudeur. Puis ce n'est pas de ma faute si ce genre de truc fait peur. Ce qui n'arrangeait rien était le fait que la demoiselle semblait apprécié me maternelle en me parlant de manière volontaire comme à un petit garçon. 'Si tu en as aussi peur, pourquoi tu mis emmène, c'est pas cool ' répondis-je sur le ton qu'on utilisait généralement pour faire la morale.
"Je SUIS un grand garçon' m'indignais-je à nouveau. Hé sur ces belles paroles je m'asseyais sur le sol en mode sdf en mode gros gamin qui ne veut pas l'admettre. Faudra me porter & me passer dessus pour mis emmené. Surtout qu'elle ne sait pas que je suis ceinture noire de karaté.....sur la wii mais c'est pareil.

Toi? Te moquer de ce pauvre petit homme amnésique? Nan... Dans un sens tu te disais qu'il prétendait n'importe quoi, mais pourquoi, peut-être qu'après tout, il a raison, en tout cas tu n'es pas en position pour pouvoir le confirmer. Un jour peut-être.. "Si c'est le cas et bien je repenserais à notre conversation et je me dirais.. il avait raison!" Même si tu doutes que ce jour arrive. Il décide de ne plus avancer, de bouder comme un enfant, cette petite mine qu'il faisait était tout de même assez chou, tu te mets à sourire en l'observant, ce n'est pas un gosse de deux ans? Et pourtant tu hoches positivement du visage pour confirmer le contraire. Pourquoi l'emmener à l'infirmerie si toi-même tu n'aimes pas cet endroit? C'est plutôt une bonne question, tu allais y répondre, mais il se pose aussitôt au sol, un ricanement s'extirpe de tes lèvres "Non, ce n'est pas du tout enfantin" Tu le laisses cependant faire, tu viens même t'asseoir au sol face à lui dans ce couloir non fréquenté "Pour toi.. je n'ai pas envie que tu aies des blessures graves par ma faute" Bah oui, tu t'inquiètes un minimum quand même "Regarde, tu es déjà amnésique à cause de moi" dis-tu avec une moue sur les lèvres tout en baissant ton regard "Même si je ne pense pas être entièrement responsable de ta connerie naturelle" ajoutas-tu d'une petite voix avant de te mettre à sourire quelque peu amusée.

'Bien sûr que j'ai raison! " m'exclamais-je comme si la réponse était évidente. Oui j'arrivais encore à passer par la porte avec mes grosses chevilles.
Je soupirais, sentant que je commençais à perdre la partie. Dur d'expliquer pourquoi je ne voulais pas aller à l'infirmerie sans révéler mon terrible mensonge. Je me contentais donc de regarder la blondinette avec un air boudeur & bout en train. 'Mais si cela se trouve j'ai rien de grave... ' répliquais-je du tac au tac. 'Puis si cela se trouve dans dix minutes j'aurais à nouveau retrouvé la mémoire!' ajoutais-je super convainquant les yeux pétillants. 'Ou demain matin...." ou jamais hein xD Bon j'évitais de rajouter le fait que si elle m'avait pas poussée on n'en serait pas là....Surtout imaginé qu'elle me repousse & que cette fois-ci je perds réellement la mémoire? *O*
Je m’esclaffais face à sa remarque. 'Non t'inquiète, je crois que c'est génétique....' lui assurais-je avec un grand sourire. La demoiselle m'avait rejoint sur le sol & semblait vouloir camper sur sa décision. Je décidais donc de sortir mon arme fatale....les yeux du chat potté. Merci Schreck. Ma soeur dit toujours que je louche quand je fais cela, mais elle n'y connait rien