« Je suis né le treize mai 1991 ça ne vous suffit donc pas ? Vous voulez quoi au juste ? Une carte d’identité ne vous suffit pas ? Enfin bref, je suis arrivé en deuxième position. Nous sommes triplés et je suis donc la demoiselle au centre, pas la plus grande et pas la plus petite. J’ai la position parfait quoi. Je suis italienne vous l’avez remarqué j’espère ? Mon petit accent ne vous dit rien ? Honte à vous. Nous avons un frère enfin je dirais plutôt un demi-frère et ce n’est pas celui que je préfère si vous voyez ce que je veux dire. »

Un petit soupire s’échappait de ma bouche et je remettais à sa place une mèche qui venait de glisser le long de mon visage. Mon maquillage coulait légèrement et je l’essuyais rapidement avant que la caméra se tourne sur moi. Je me trouvais précisément dans un bureau dans l’université, je devais passer à la casserole comme tous les autres élèves ou presque. Je devais parler de moi, parler de ma famille et de mes rêves de mes relations enfin de toute ma vie. Je croisais les genoux et je posais mes mains entortillées l’une dans l’autre sur mes genoux. Ces sièges n’étaient pas tellement confortables et un mal de dos commençait à pointer le bout de son nez. Je replongeais doucement mais surement au fond de mes pensées et je repensais à toutes les conneries que j’avais pu faire étant petite. Ma vie n’était pas toujours simple, mes parents n’étaient pas les plus amicales, ils étaient très strictes mais je les aimais quand même. Mes sœurs pouvaient être envahissantes, mais elles restaient mes sœurs et je les aimais quand même. Je m’amusais beaucoup avec elle, je me trouvais dans les mêmes classes et les mêmes anniversaires. Bref, je n’étais jamais sans elles après tout elles étaient tout ce que j’avais.

« Apparemment tu n’étais pas une petite fille très sage, j’ai entendu dire que tu étais même une petite maligne qui s’amusait à faire des grasses aux autres. C’est vrai ces rumeurs qui tournent sur toi ? Qu’est ce que tu vas nous dire pour nous faire oublier cela ? »

Un léger rire sortait de ma bouche. Je me demandais bien comment ils pouvaient savoir déjà ça alors que je n’étais arrivé il n’y a que quelques jours dans cette université. Une chose est sûre une de mes sœurs étaient surement passées avant moi. Avait-elle tout dévoilé ? Ou seulement quelques éléments croquants. Mon regard se planta soudainement dans celui de mon interlocuteur. Devais-je mentir sur moi-même ou seulement dire la vérité ? De toute façon en quoi cela allait ruiner ma vie ? Quand on était gosse nous avions fait tous des conneries au moins une dans notre vie non ? Je me tournais les pouces, me touchant la peau douce et m’enfonçant de temps à autre mes ongles dans ma peau. Je me mordais la lèvre inférieur pour au final tourner un coup mon regard.

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